@informateur- C’est finalement «d’ici au 1er juin», et non pas le jeudi 25 mai comme annoncé samedi, que les hommes de Wagner doivent passer le témoin à l’armée régulière à Bakhmout. La prise de la ville a été saluée par les médias d’État russes mais reste pour l’instant invérifiable de source indépendante.
L’annonce de la prise de la ville dans l’espace médiatique officiel russe reflète -évidemment- ce qui semble être un compromis politique réglé dans les moindres détails : Evguéni Prigojine annonce la chute de Bakhmout, rien sur les chaînes fédérales. Le ministère de la Défense, plusieurs heures plus tard, fait un communiqué officiel, les images arrivent. Les hommes de Prigojine sont encore souvent appelés pudiquement «troupes d’assaut», même s’ils apparaissent sur les écrans avec leur très reconnaissable patch à tête de mort.
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Surtout, comme le président Vladimir Poutine, la chaîne Perviy Kanal a bien nommé Wagner pour la première fois. Le reporter envoyé sur place a également montré le visage du commandant des mercenaires qui a placé le drapeau russe dans le centre de la ville et précisé son nom de code : «Ratibor».
Un scénario visiblement bien travaillé en amont pour éviter un « effet Soledar ». La conquête de cette petite ville du Donbass avait donné lieu l’automne dernier, déjà, à des échanges acrimonieux entre Evguéni Prigojine et la défense.
Les hommes de Prigojine vont-ils quitter seulement Bakhmout, Artëmovsk pour les Russes (qui ont repris le nom soviétique), ou bien tout le Donbass pour être redéployés sur d’autres terrains ? Lire la suite sur rfi.fr