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@Informateur- Ce qui semblait être une rumeur au point d’achopper entre le Burkina Faso et le Ghana lorsque le président Nana Akufo-Addo évoquait le 13 décembre 2022 dernier le passage d’un contrat entre les autorités de la junte et le Groupe paramilitaire Wagner se précise. En effet, Informateur.ci, apprend de source fiable la présence des éléments de l’oligarque russe Evgueni Prigojine à Ouagadougou.

Selon les informations dont nous disposons, une dizaine de membres du groupe Wagner est arrivée le 24 décembre à Ouagadougou dans la foulée de la fête de Noël. Logée discrètement dans un hôtel de Ouaga 2000 aux frais des autorités de la Transition cornaquée par le jeune Capitaine Ibrahim Traoré, cette délégation devrait, selon notre source, étudier la mise en place dans les meilleurs délais d’une sorte de garde prétorienne. L’objectif de ces éléments précurseurs est de créer un bouclier de sécurité autour de la junte afin de parer à toute velléité de déstabilisation.

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Ainsi donc le Capitaine Traoré et ses hommes qui savent bien  qu’ils  n’ont ni le contrôle de toutes les composantes de l’armée encore moins leur confiance, cherchent-ils à se mettre à l’abri de la spirale des coups d’état réenclenchée au Burkina Faso le 24 janvier 2022. Comme le dit un adage bien connu chez nous «l’assassin craint toujours le gourdin».

Cette mission qu’on pourrait qualifier d’exploratrice à Ouagadougou marque le début de l’implantation de Wagner au Burkina Faso comme on a pu l’assister hier en Centrafrique, au Soudan et au Mali. Et comme partout, notamment au Mali, la venue de Wagner s’est toujours faite sur la pointe des pieds donnant lieu à des démentis éhontés des autorités qui nient toujours l’évidence jusqu’à ce qu’elles soient rattrapées par les faits. Le Burkina n’en échappera pas.

Quand on sait que la Société militaire privée Wagner vend ses services contre l’exploitation des ressources minières des pays où elle s’implante, les Burkinabè doivent savoir par avance ce qui a déjà été cédé ou le sera bientôt. Le principe de bonne gouvernance aurait tout simplement commandé au Capitaine Ibrahim de requérir l’onction de l’Assemblée législatif de la transition (ALT).

Alfred SIRIMA