La Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou

@informateur- Lors de l’entretien qu’il a  accordé, vendredi, à la télévision nationale et à Savane Médias, le président de la transition burkinabè a annoncé des reformes qu’il veut voir entamer au niveau de la justice. Entre sujets abordés avec les journalistes au cours de cet entretien, le capitaine Ibrahim Traoré suggère à la justice de son pays une meilleure utilisation des prisonniers qui croupissent dans les maisons d’arrêts.

«Je pense que chez nous il n’y a pas de prisonniers en tant que tel, c’est seulement les fous furieux qu’on voit souvent enchainer. Dans ce sens je veux dire que les gens qui sont condamnés et qui sont dans les maisons d’arrêt, il y a un programme de production qu’on veut mettre en place où l’armée interviendra et je souhaite donc que les peines de ces prisonniers hormis les criminelles, qu’on puisse transformer ces peines en travaux d’intérêts publics parce que le Burkina n’est pas encore construit, c’est un État qui n’est pas encore construit alors qu’on doit manger à notre faim», a annoncé le capitaine Traoré.

Poursuivant son idée de réforme carcérale, le successeur de Paul-Henri Sandaogo Damiba dira : «Je ne comprends pas qu’on condamne des gens, qu’on les dépose et qu’on les nourrit. Je souhaite que ce soit des peines de travaux d’intérêts publics. Ça va nous permettre de les faire travailler dans des champs communautaires qu’on va créer pour produire pour les autres. Ça va nous permettre de faire d’autres types de travaux, notamment les infrastructures et l’assainissement. Je souhaite qu’on puise employer les prisonniers à des peines de travaux d’intérêts publics et que ça puisse servir à construire la nation. A l’issue de cela si le prisonnier a eu un bon comportement et a appris un métier on pourra faire la réinsertion, c’est mon rêve», a conclu Ibrahim Traoré sur ce sujet.

Alfred SIRIMA