@Informateur-info- Des groupes terroristes qui organisent des réunions avec des communautés villageoises en plein jour et à visage découvert dans le nord du Burkina Faso pour leur dicter leurs désidératas. Ce sont des scènes qui choquent le monde libre, filmées à la fois par ces fous de Dieu et certains de leurs hôtes visités, qui circulent depuis 24 heures sur les réseaux sociaux.

De fait, dans une séquence d’une des vidéos qui circulent (il y en a au moins plus d’une), l’on voit un chef de famille entouré de ses voisins, prendre la parole au milieu d’un groupe terroriste pour plaider en faveur d’une vérification des informations que ces derniers reçoivent avant tout acte de représailles. «Quand vous demandez que l’on vous informe des actes que certains pourraient commettre dans le village, il faut s’assurer que des gens ne vous appellent pas pour livrer leurs ennemis en pâture. Nous avons parmi nous des gens qui se vouent une haine viscérale et des personnes malveillantes. Nous voulons éviter que des gens vous donnent de fausses informations et que vous fassiez du mal à des innocents», plaide le vieillard, qui cite aussitôt, nommément, un villageois qui se prénomme Adama et qu’il considère comme une personne crédible et consensuel dont les informations ne sauraient être remises en cause.

« (…) quant à la foi religieuse, nous sommes tous ici des pratiquants et nous souhaitons le rayonnement de notre religion. (…) Tout ce que nous voulons c’est de vivre en paix», a ajouté le vieillard comme pour marquer la soumission de tous au désir des djihadistes.

Dans une autre séquence d’une autre vidéo, on voit un djihadiste expliqué en langue mooré aux communautés villageoises, toujours dans le nord du Burkina, le risque qu’elles encourent à se promener dans la brousse avec des fusils. «(…) Nous n’avons pas pris les armes contre vous. Vous pouvez vaquer à vos occupations et vos commerces si nous nous comprenons bien (…) Il y a deux groupes de personnes qui doivent disposer des armes. Ce sont les soldats et ceux qui combattent pour Dieu. Vous n’avez donc pas le droit d’avoir des armes. Si deux personnes armées se rencontrent dans la brousse, le risque qu’ils se tirent dessus est grand», prévient ce djihadiste qui s’exprime parfaitement en lange mooré.

Ces scènes d’images qui choquent le monde libre prouvent combien de fois ces populations sont prises en otages dans leurs propres villages où l’Etat a failli depuis longtemps. Comment peut-on raisonnablement reprocher à ces populations de collaborer avec l’ennemi quand on sait que le contraire est synonyme d’une mort certaine.

Alfred SIRIMA