@Informateur- Alors que le régime militaire de Ouagadougou peine visiblement depuis 8 mois à inverser la tendance sur le plan sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a décidé de s’illustrer dans la traque des leaders de la société civile burkinabè.
En effet, depuis quelque temps, tous ceux qui ne parlent pas le même langage que le gouvernement ou qui osent le critiquer sont dans le viseur. Une véritable épée de Damoclès qui ne plane pas que sur les leaders de la Société civile, mais aussi les activistes sur les réseaux sociaux et les opposants politiques.
De la courte interpellation du lanceur d’alerte, Wendpouré Charles fin avril dernier aux arrestations de Pascal Zaïda, coordonnateur national du Cadre d’expression démocratique (CED), de Marcel Tankoano, président du M21, de Abdoul Karim Baguian ainsi que de l’activiste Karim Thiombiano, et de celle de l’ex- chargé de mission de la Présidence du Faso sous le président Roch Marc Christian Kaboré, Désiré Guinko, par ailleurs, porte-parole du Front Uni pour le Faso, le régime militaire aura affiché clairement sa volonté de réduire au silence ses opposants.
Plusieurs activistes et influenceurs indiquent avoir été sommés d’arrêter de tenir des propos hostiles au régime s’ils ne veulent pas finir en prison. Une véritable chasse aux sorcières dans laquelle s’est lancé le régime. Mettant ainsi à mal la liberté d’expression et terrorisant la société civile alors que les résultats positifs attendus sur le front de la lutte contre le terroriste tardent.
Plus d’un mois après la prise du décret consacrant la mobilisation générale, l’autoritarisme du régime du MPSR2 semble monter d’un cran contre le peuple au détriment de lutte victorieuse promise contre les terroristes.
Cette vaque d’arrestations a d’ailleurs suscité une déclaration de la part du Collectif des journalistes, activistes et leaders d’opinions menacés au Burkina Faso qui a dénoncé, mi-mai, «la méthode de durcissement à laquelle le régime a recours pour tenter de bâillonner les voix critiques et la liberté d’expression».
Alfred SIRIMA