Dans cette lettre ouverte adressée au Président Michel Kafando, Dominique Gnissi, Secrétaire Général de l’UNDD-Côte d’Ivoire dénonce une mauvaise gouvernance de la transition et appelle à des mesures correctives.
Excellence,
Notre parti n’a cessé d’attirer l’attention de votre gouvernement sur les dangers de votre mauvaise gouvernance qui pourraient ouvrir une crise. Hélas, nous y sommes. Comment le pays s’est retrouvé dans une telle crise? La Transition ne conduit pas une politique neutre, inclusive, pacificatrice.
Les faits le corroborent à satiété:
-Votre gouvernement, conduit une politique aux relents oppressifs et répressifs, vis à vis d’une classe de burkinabé accusée de tous les péchés du Faso.
-La justice interpelle des burkinabé pour les mêmes motifs, d’autres sont relâchés et d’autres incarcérés.
-Votre conduite partisane et insécurisée (le nouveau code électoral) du processus électoral postérieur, dérange certaines classes politiques.
– Le refus non motivé d’appliquer  l’article 22 de la charte nationale qui refuse même que les burkinabé de l’étranger s’inscrivent sur la liste électorale dans leur localité d’origine.
-Toutes les revendications portées par la légalité nationale et internationale ont toujours été refusées à cause des auteurs que vous rejetés.
-Certaines OSC appelées abusivement peuple font la loi sans être inquiété.
– Notre armée est divisée.
Excellence,
Jusque là , les burkinabé ont dans le souci de respect des grandes équilibres nationaux, accepté de faire contre mauvaise fortune bon cœur, allant jusqu’à avaler les pires couleuvres, mais les limites du tolérable sont maintenant dépassées. Car ce qui est remis en cause, c’est l’unité nationale, la démocratie, les valeurs républicaines, la tolérance sous toutes ses formes. Les faits, les pratiques en attestent à foison. Le RSP, s’est rangé du coté des plus faibles aux fins de vous dire que notre pays va à l’enfer.
Excellence,
Votre mode de gouvernance nous a conduits à la fracture nationale. Ayez le courage de reconnaître les vraies causes pour que le comité des sages trouve les vraies solutions. Ne vous trompez pas de combat. Corrigez vos sorties de route, les intolérances politiques, juridiques, ethniques et sociales avérés, des insuffisances originelles des instruments de la Transition qui accusent des contradictions. Un comportement réparateur s’impose à cette crise ouverte pour éviter un chaos national.
Que Dieu bénisse le Faso et nous conduise à la paix.
GNISSI Dominique
Inspecteur commercial
SG UNDD- CI
Pdt du COJA et cord des 2A
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