Informateur.info- Les agents exerçant au Consul général du Burkina Faso à Abidjan ne disposent d’aucune couverture maladie. Au nombre d’une vingtaine, ce personnel subit depuis des années un traitement des plus injustes de la part des autorités consulaires qui ne tiennent pas à leur accorder ce privilège. En témoignent les nombreuses négociations infructueuses jusque-là . Pourtant, les responsables, c’est-à -dire le Consul Général, les vice-consuls, le percepteur, et les autres agents nommés ou affectés depuis Ouagadougou bénéficient tous d’une assurance maladie pour eux et leur famille. Une discrimination qui frappe seulement le personnel local recruté sur place. Encore que ceux-ci ne bénéficient pas d’un traitement salarial reluisant. Depuis des années, le personnel local crie sa colère sans être entendu. Leur frustration est d’autant plus grande que plusieurs reformes sont initiées, notamment celle de la carte consulaire biométrique, et la pose de la première pierre de la Maison du Burkina. Tout bouge autour d’eux, sans eux.
Selon nos informations, tout le personnel bénéficiait par le passé de l’assurance maladie. Jusqu’au jour où un agent indélicat a été pris d’une fraude sur l’assurance. Depuis lors, les autorités consulaires ont décidé de la suspension pure et simple de l’assurance à l’ensemble du personnel local. Une punition collective que décrient les autres agents. Mais en dépit de la grogne du personnel les autorités consulaires s’accommodent de cette discrimination et la perceptrice des lieux à qui l’on reproche d’être intraitable sur le dossier, ne veut même pas en entendre parler. Elle à qui l’on reproche de tenir d’une main de fer la «caisse» du Consulat et dont la gestion du transfert de la dépouille du défunt Consul Patrice Kafando vers le Burkinabé en début janvier a montré que même pour les causes sociales et humaines la bourse ne devrait pas être déliée. Simple rigueur administrative, ou saute d’humeur d’un agent zélé ? Nous promettons d’y revenir dans les moindres détails afin que cesse ces attitudes qui s’assimilent à de l’abus de pouvoir.
Jean François Fall, Informateur.info